« Peinture et sculpture en Presqu'île » a trouvé son public
C'était l'heure du décrochage, lundi, pour l'exposition « Peinture et sculpture en Presqu'île », organisée par l'association Alisées. L'occasion de tirer un bilan positif pour ce mois artistique à l'école Jean-Jaurès.
Un à un, les exposants franchissent la porte, saluent les membres de l'association Alisées et se dirigent, au bout de quelques minutes, vers les peintures disséminées un peu partout dans les locaux. Dans la bonne humeur, les artistes viennent reprendre leurs oeuvres, accrochées aux murs du hall de l'école primaire Jean-Jaurès depuis mi-juillet. Des productions, il y en a eu plus de 400 proposées au public, des petits dessins aux grands tableaux, en passant par les sculptures, les vitraux et les photographies. Autant de créations réalisées par 73 artistes et sélectionnées par Nicole Garnier, commissaire de l'exposition en place, sous sa forme actuelle, depuis 2009. « Tous les exposants ont un lien avec la Presqu'île, détaille-t-elle. Ils y habitent, y viennent régulièrement ou se sont pris d'affection pour elle ». Comme pour Éric Le Pape, à la technique mixte : « La Presqu'île est une source d'inspiration unique pour moi et la seule exposition à laquelle j'ai participé cette année, c'est celle de Crozon. Je viens depuis cinq ans, et je reviendrai l'année prochaine ». De cette relation avec la péninsule, les artistes, à l'image d'Éric Le Pape, en tirent une oeuvre qu'ils doivent composer dans l'année écoulée pour pouvoir s'afficher sur les murs de l'école.
Nicolas Barabé coup de coeur du public
Et, pourquoi pas, briguer le coup de coeur du public. Cette année, plus de 2.000 votants ont choisi le peintre Nicolas Barabé. Il illustrera l'affiche de la prochaine édition de l'exposition avec un travail spécialement conçu pour l'occasion. « Ici, pas de prix du jury, c'est le public qui se prononce sur l'artiste qui leur procure le plus de joie », explique Nicole Garnier. Pas besoin d'être un expert en art, donc, « il suffit de rêver et, pour l'artiste, d'embarquer les visiteurs dans son monde ». Les professionnels et les amateurs ont d'ailleurs pu discuter autour des oeuvres, dans l'ambiance détendue de l'école. Seul impératif, la qualité qui semble, pour beaucoup, au rendez-vous. « Le niveau général des toiles exposées est très élevé », constate Jean Kerzreho, qui donnait à découvrir ses peintures à l'huile pour la première fois de sa vie. Déjà l'heure de quitter l'école après avoir discuté de l'exposition avec les collègues artistes, novices ou confirmés. « C'est vraiment familial ici, on retrouve ça rarement ailleurs » avance Éric Le Pape. De quoi espérer, pour l'année prochaine, une nouvelle édition aussi populaire et qualitative que les précédentes.